Lintolérable décès dun innocent
Frédéric FEDERICI est décédé à lâge de 42 ans.
Motard passionné, directeur dune agence bancaire à Pérols (Hérault), il laisse derrière lui une petite fille de 12 ans.
Sportif accompli, adepte de VTT et de course à pied, il pratiquait lenduro depuis lâge de 15 ans, notamment dans cette zone du Pic Saint-Loup/Saint-Mathieu-de-Tréviers, quil connaissait parfaitement.
Le climat de diabolisation des pratiquants de loisirs motorisés, dans lequel est intervenu le décès de Frédéric, a douloureusement frappé sa famille et ses proches.
Confrontés à un deuil difficile, ils attendent de la justice quelle établisse la vérité des faits et des responsabilités.
Lhomme soupçonné d'avoir posé ce câble voulait-il simplement clôturer sa propriété ? Ou voulait-il sanctionner la circulation des motards, quads, autres 4x4 et autres pratiquants de loisirs verts ? Y a-t-il eu préméditation ?
La mobilisation du plus grand nombre est aujourdhui nécessaire pour affirmer la plus large solidarité avec sa famille et saluer la mémoire de Frédéric.
Les enjeux : rendre justice à Frédéric
Tout dabord, rendre justice à Frédéric, dont le seul tort fut de se promener à moto sur un chemin ouvert à la circulation et situé hors des vignes environnantes. La famille de Frédéric attend aussi des réponses claires. On ne peut pas provoquer la mort dun homme, père de famille de surcroît, sans être sanctionné. De manière plus générale, tout citoyen doit pouvoir circuler librement sans que quiconque mette délibérément ou par bêtise sa vie en danger. Dans les campagnes, les barbelés, fils de fer et autres câbles tendus en travers des chemins sont en nette recrudescence. Face à ces actes dune imbécillité mortelle, voire parfois criminelle, il importe que la justice rappelle avec force quon ne peut mettre impunément en danger la vie dautrui. Il est vrai quun riverain peut être exaspéré par les abus de quelques-uns. De même, bien des écologistes radicaux ne perçoivent les pratiquants motorisés que comme une source de pollution à éliminer. Mais la colère ou les convictions politiques ne pourront jamais justifier la mort dun homme. Cest pourquoi si le procès venait à démontrer que le câble a été posé avec la volonté de nuire aux pratiquants de loisirs verts, lintention criminelle devrait relever dune cour dassises, ouvrant ainsi la voie à une condamnation à la hauteur de lacte. Nous sommes tous concernés, ce procès est aussi pour les pratiquants motorisés loccasion de rappeler quils prônent la tolérance et le partage des chemins avec les autres randonneurs ou usagers de la nature (cavaliers, marcheurs, vététistes, chasseurs, etc.). A pied, à cheval, à vélo, en moto, en quad ou en auto, circuler est un droit. La liberté de circuler est un des fondements dune démocratie. À juste titre, elle est inscrite dans notre constitution et encadrée par les lois. Bien loin de la caricature, les pratiquants des loisirs verts sont comptables, enseignants, ouvriers, journalistes, gérants de société, gendarmes, agriculteurs, infirmiers, etc. Ce sont des hommes et des femmes, des citoyens comme les autres ! Le procès du 17 octobre 2007 doit être loccasion de :
- Protéger les pratiquants des loisirs verts contre les actes de malveillance. - Reconnaître le droit de circuler librement sur les chemins. - Faire cesser la discrimination qui assimile les pratiquants des loisirs verts à des délinquants.